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Nous devrions manger plus d’ Ge canadiennes

LesGe sont le pire genre de Canadiens: ce sont des saccades, elles polluent nos espaces extérieurs et nos cours d’eau bien-aimés avec leur merde verte, elles causent des millions de dollars de dommages matériels et abattent de nombreux avions chaque année en faisant des choses inconsidérées comme se faire aspirer dans des moteurs à réaction. Les experts en oiseaux migrateurs estiment qu’il y a au moins sept millions de bernaches du Canada rien qu’en Amérique du Nord, une population qui a explosé ces dernières années en raison du détournement par les oiseaux de nos pelouses, parcs et terrains de golf riches en nourriture et pauvres en prédateurs. Heureusement, c’est l’Amérique, alors des milliers de chasseurs se rendent chaque année avec enthousiasme dans les lacs et les champs de notre grande nation pour transformer « l’oiseau le plus détesté » du monde en mortadelle d’oie. Le gouvernement bienveillant, lui aussi, se rallie à ce mouvement d’éradication, gazant des milliers d’ ge chaque année d’un océan à l’autre dans le cadre de programmes de gestion de la faune fédéraux et d’État.

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Mais avec tant de tueries d’oie qui se produisent dans les cinquante États, pourquoi y a-t-il si peu d’oie à manger? En plus de débarrasser vaillamment le monde d’une partie de la ponte à plumes de Satan, ces massacres de volailles ont le potentiel de fournir aux citoyens d’Amérique du Nord des milliers de livres de viande de gibier artisanale récoltée de manière durable et en liberté. Le mouvement locavore devrait être partout dans cette merde (un cours de braisage à Brooklyn ne compte pas!). Pourquoi la plupart de ces carcasses d’oiseaux parfaitement comestibles se retrouvent-elles dans des dépotoirs plutôt que dans des assiettes vides?

Tout d’abord, c’est en partie à cause de la loi. Au tournant du XXe siècle, ces oiseaux aquatiques maintenant odieux et abondants étaient en fait sur le point de disparaître, principalement en raison de la chasse excessive et de la destruction de leurs habitats humides d’origine. Dans une tentative malavisée de sauver cette triste facette de l’environnement autrement majestueux de l’Amérique du Nord, les gouvernements fédéral du Canada et des États-Unis ont élaboré la Loi du Traité sur les oiseaux migrateurs de 1918, qui rendait illégal le fait de « poursuivre, chasser, prendre, capturer, tuer ou vendre » toute espèce migratrice partagée par les deux pays sans documentation appropriée. Cette loi sur la conservation protège malheureusement encore aujourd’hui la bernache du Canada. Un nombre limité de chasseurs enregistrés sont autorisés à tuer l’oiseau à des endroits et à des moments précis chaque année, mais les gouvernements fédéraux ne veulent pas assouplir considérablement cette législation sur la conservation, déclenchant ainsi le raz-de-marée massif de meurtres d’ goose que la loi tient vraisemblablement à distance. Le gouvernement canadien, par exemple, interdit explicitement la consommation d’oiseaux qu’il tue dans ses efforts de gestion pour s’assurer que les oiseaux sont exterminés uniquement parce qu’ils sont des nuisances publiques et pas seulement pour le sport.

Deuxièmement, c’est aussi en partie parce qu’il n’y a pas de réglementation. Les viandes comme le bœuf, le porc et le poulet ont au moins un siècle de surveillance derrière elles qui tentent au moins de s’assurer que manger ces animaux ne vous tuera pas. La viande d’oie du Canada ne le fait pas. Certains États visionnaires comme la Pennsylvanie et l’Oregon ont mis en place des mécanismes d’inspection et d’abattage des ge, mais ces systèmes ne produisent en quelque sorte que de la viande jugée adaptée uniquement aux pauvres dans les garde-manger et sont également rares. Les milliers d’ ge tuées il y a quelques années à New York, par exemple, ne pouvaient pas être consommées dans l’État parce que le ministère de la Santé « n’a pas de protocole pour tester les toxins pour les toxines et n’a pas trouvé la meilleure façon de traiter la viande. »Avec les connaissances et l’observation appropriées, les experts affirment que la sauvagine est parfaitement saine à manger, mais le gouvernement choisit généralement d’écarter tout risque d’intoxication alimentaire de masse en évitant de sanctionner complètement la viande d’oie.

La combinaison de ces deux facteurs signifie que si vous ne le tuez pas vous-même ou que vous ne le nourrissez pas de force dans une banque alimentaire, la viande (légale) d’oie du Canada est très difficile à trouver. Si vous vérifiez votre fournisseur de gibier sauvage préféré, la plupart d’entre eux vendent des ge, mais cet oiseau est généralement de la variété Tolouse domestiquée qui orne déjà nos tables collectives comme le foie gras et le dîner de Noël. Les joies qui viennent de mastiquer un monstre canadien peuvent être achetées sur Internet, mais à 150 $ pour un oiseau qui ne pèse en moyenne que 12 livres, ce n’est guère un plaisir abordable.

Mais même avec la loi, la peur du gouvernement des poursuites judiciaires, votre salaire minuscule et les gens de Goose Watch qui empêchent de manger davantage de gibier, le plus grand obstacle à la racine de tout cela semble être les ge elles-mêmes. Indépendamment de la maigreur rapportée de la viande de volaille ou du fait qu’elle soit considérée par certains comme « le rôti de bœuf du ciel », pour beaucoup de gens, cet oiseau ganglionnaire n’est qu’un « rat avec des ailes » qui se trouve à peine plus haut que les mouettes et les pigeons sur le totem de « merde je ne mangerai jamais. »À moins que vous ne vous trouviez retiré de force du privilège de manger pointilleux, vous ne laisserez probablement jamais cette créature semblable à une sangsue et remplie de pourriture urbaine près de votre bouche. Ce qui est dommage, car cela aurait probablement très bon goût là-dedans.

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