Le rôle de la foraminotomie antéromédiale et des articulations non découvertes dans la stabilité du rachis cervical. Une étude biomécanique
Conception de l’étude: Le rôle biomécanique de l’articulation cervicale découverte a été étudié à l’aide d’épines cadavériques humaines. Une résection séquentielle des articulations cervicales non découvertes, y compris une foraminotomie antéromédiale clinique, a été réalisée, suivie d’un test biomécanique après chaque étape de la résection.
Objectifs: Clarifier le rôle biomécanique des articulations non découvertes et de la foraminotomie antéro-médiale clinique dans le rachis cervical et leurs effets sur la stabilité du greffon osseux intercoréen.
Résumé des données de base: Bien que le rôle biomécanique des articulations découvertes cervicales ait été considéré comme celui d’un mécanisme de guidage en flexion et en extension et d’un mécanisme de limitation en translation postérieure et en flexion latérale, aucune étude n’a quantifié ce rôle. Selon les résultats d’études anatomiques quantitatives, des variations anatomiques existent dans les articulations non découvertes, en fonction du niveau vertébral, de l’angulation articulaire et de la hauteur relative des articulations.
Méthodes: Quatorze unités spinales fonctionnelles humaines en C3-C4 et C6-C7 ont subi une résection séquentielle de l’articulation uncovertébrale, chaque étape de la résection étant suivie de tests biomécaniques. L’articulation découverte était divisée anatomiquement en trois parties de chaque côté: la partie foraminale postérieure, la moitié postérieure et la moitié antérieure. Les modes de chargement comprenaient la torsion, la flexion, l’extension et la flexion latérale. Une construction de greffe osseuse antérieure simulée a également été testée après chaque procédure de résection articulaire découverte.
Résultats: Des changements significatifs de stabilité ont été observés après une résection séquentielle de l’articulation non recouvré dans tous les modes de charge (P< 0,05). La contribution biomécanique des articulations non découvertes a diminué dans l’ordre suivant: la partie foraminale postérieure, la moitié postérieure et la moitié antérieure. La foraminotomie unilatérale et bilatérale a le plus affecté la stabilité de l’unité spinale fonctionnelle lors de l’extension, entraînant une diminution de 30% et 36% de la rigidité de l’unité spinale fonctionnelle, respectivement. L’effet était moindre en torsion et en flexion latérale. Après résection séquentielle, il y avait une différence statistiquement significative entre les diminutions de rigidité en torsion en C3-C4 et en C6-C7 (P< 0,05). La rigidité de la construction de greffe osseuse simulée a diminué progressivement pendant la flexion et la flexion latérale après chaque foraminotomie (P<0.05). L’augmentation de la hauteur du greffon osseux de 79% a ramené la stabilité au niveau de la préforaminotomie.
Conclusions: Il s’agit de la première étude à quantifier le rôle biomécanique des articulations non découvertes dans la stabilité segmentaire cervicale et l’effet à chaque niveau intervertébral. L’effet diffère en raison des variations anatomiques des articulations non découvertes. La principale fonction biomécanique des articulations découvertes comprend la régulation du mouvement d’extension et de flexion latérale, suivie de la torsion, qui est principalement assurée par les articulations découvertes postérieures. Cette étude met en évidence l’évaluation clinique d’une instabilité segmentaire supplémentaire attribuée à la destruction des articulations non découvertes lors d’interventions chirurgicales ou par des lésions néoplasiques.