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Le Gouvernement américain et les Efforts mondiaux sur les Maladies Non transmissibles – KFF

Le Gouvernement américain et les Efforts mondiaux sur les Maladies Non transmissibles

    Il y a 2 ans

Faits clés

  • Les maladies non transmissibles (MNT) sont les principales causes de décès et d’invalidité à l’échelle mondiale, tuant plus de trois personnes sur cinq dans le monde et responsables de plus de la moitié de la charge mondiale de morbidité.
  • Les MNT provoquent et perpétuent la pauvreté tout en freinant le développement économique des pays à revenu faible et intermédiaire. Si elles poursuivent leur tendance à la hausse, on estime que les MNT entraîneront une perte cumulée de production de 47 billions de dollars entre 2011 et 2030.
  • Les MNT ont reçu une plus grande attention dans le monde entier et aux États-Unis ces dernières années, comme lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies s’est réunie pour discuter des MNT en 2011 (c’est seulement la deuxième fois qu’elle s’est réunie pour discuter d’un problème de santé spécifique, le premier étant le VIH) et a finalement appelé à de nouveaux objectifs mondiaux et à un plan d’action pour lutter contre les MNT. Après avoir examiné les progrès accomplis en 2014, il a de nouveau convoqué une réunion de haut niveau sur les MNT en 2018.
  • Le gouvernement des États-Unis (U.S.) s’emploie de plus en plus à relever le défi des maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire, plusieurs agences et ministères américains ayant commencé à intégrer des activités ciblant les maladies non transmissibles dans d’autres efforts de santé mondiale, notamment par le biais d’une assistance technique et d’activités de recherche.
  • À ce jour, cependant, la réponse des États-Unis aux MNT est beaucoup plus petite en échelle et en approche que ses autres efforts de santé mondiaux, tels que ses réponses au VIH et au paludisme à l’échelle mondiale.

Situation mondiale

Les maladies non transmissibles (MNT) ne sont pas un problème nouveau, préoccupant depuis longtemps dans les pays développés; elles le sont cependant de plus en plus dans les pays en développement en raison de leur passage du statut de pays à faible revenu à revenu intermédiaire, de l’influence de la mondialisation sur les modes de consommation et du vieillissement de la population.1 Considérées comme « l’un des principaux défis du développement durable au XXIe siècle”2, les MNT ont reçu une plus grande attention dans le monde entier et aux États-Unis ces dernières années, alors que les efforts mondiaux pour relever ce défi sanitaire croissant sont devenus plus organisés et plus importants.

Maladies non transmissibles (MNT): maladies non infectieuses et non transmissibles pouvant être causées par des facteurs génétiques ou comportementaux et ayant généralement une progression lente et une longue durée.3 Il s’agit notamment des maladies cardiovasculaires, du cancer, des maladies respiratoires chroniques et du diabète.

Impact

Les MNT causent plus des deux tiers (71 %, environ 41 millions) de tous les décès annuels4 et figurent parmi les principales causes de maladies évitables et d’incapacités connexes.5 Les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète (voir tableau 16) représentent plus de 80 % de ces décès.7 Les autres MNT comprennent : les maladies causant la cécité ou la surdité, les malformations congénitales, les troubles mentaux et neurologiques (y compris la maladie d’Alzheimer) et les maladies rénales et auto-immunes.8

Tableau 1: Les maladies non transmissibles, qui représentent la plupart des décès dus aux maladies non transmissibles dans le monde
MNT Description
Les maladies cardiovasculaires
(MCV)
Les MCV, la première cause de décès à l’échelle mondiale (principalement des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux), peuvent être principalement évitées en s’attaquant aux facteurs de risque, notamment le tabagisme, une mauvaise alimentation et l’obésité, l’inactivité physique et le diabète.
Cancer Le cancer du poumon, de l’estomac, du foie, du côlon et du sein causant la plupart des décès par cancer, les risques comportementaux et alimentaires comprennent un indice de masse corporelle élevé, un manque d’activité physique, une faible consommation de fruits / légumes et une consommation de tabac et d’alcool. Les infections virales (p. ex. virus de l’hépatite B et C; virus du papillome humain) sont également des causes de cancer.
Maladies respiratoires chroniques Ce sont des maladies chroniques des voies respiratoires et d’autres structures du poumon; parmi les plus courantes figurent l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO, une maladie pulmonaire incurable et potentiellement mortelle qui interfère avec la respiration normale). La BPCO est principalement causée par la fumée de tabac (consommation directe ou fumée secondaire).
Diabète Une maladie chronique qui survient lorsque le corps ne peut pas réguler efficacement la glycémie, le diabète incontrôlé peut entraîner la mort en raison d’une glycémie à jeun élevée. S’attaquer aux facteurs de risque (p. ex., une alimentation saine, une activité physique, un poids corporel normal) peuvent aider à prévenir ou à retarder l’apparition du diabète chez l’adulte (type 2).

Groupes et régions touchés

L’impact des MNT augmente rapidement, affectant les personnes de tous âges et de tous niveaux de revenu dans toutes les régions du monde. Le problème se développe surtout dans les pays en développement, où plus des trois quarts (32 millions) de tous les décès dus aux MNT surviennent (voir tableau 2).9 Bien que les MNT soient souvent associées à des personnes âgées, 15 millions de décès causés par ces maladies surviennent chaque année avant l’âge de 70 ans ( » décès prématurés ”) ; la quasi-totalité (plus de 85%) de ces décès prématurés surviennent dans les pays en développement.10 Pour toutes les régions à l’exception de l’Afrique, les MNT sont désormais les principales causes de décès ; il est prévu que d’ici 2030, ce sera également le cas en Afrique.11 Avec l’incidence croissante des maladies non transmissibles et le défi permanent de la lutte contre les maladies infectieuses, certaines régions comme l’Afrique sont confrontées à un « double fardeau” de la maladie.

Mondial

Table 2: NCD Indicators by Region12
WHO Region Mortality Rates by Cause: MNT

Normalisées selon l’âge, Décès pour 100 000 Habitants, 2016

Prévalence du Tabagisme Tout Produit du Tabac

Adultes Âgés
De Plus de 15 Ans,
%, 2016

Consommation d’alcool
Adultes Âgés
De Plus de 15 Ans,
Litres d’alcool Pur par Personne/An, 2016
Taux d’obésité
Adultes Âgés
De Plus de 18 Ans,
%, 2016
Hommes Femmes
513 21,9 6,4 11,1 15,1
Afrique 635 13,9 6,3 5.6 15.3
Americas 429 16.9 8.0 25.9 31.0
South-East Asia 603 24.8 4.5 3.3 6.1
Europe 454 24.8 9.8 21.9 24.5
Eastern Mediterranean 680 19.8 0.6 15.7 26.0
Western Pacific 478 24.1 7.3 6.0 6.7
LI/ LMI/UMI 632/631/533 3.6/5.3/11.3 9.9/9.9/16.2
High-Income 347 24.5 24.7
NOTES: LI means low income, LMI means lower middle income, UMI means upper middle income. – indicates data not available.
Coût économique

Le fardeau croissant des MNT a également un coût économique, car les gens sont moins productifs, travaillent moins d’années et meurent prématurément. Si elles poursuivent leur tendance à la hausse, on estime que les MNT entraîneront une perte cumulée de production de 47 billions de dollars entre 2011 et 203013

Facteurs de risque

Les facteurs de risque des MNT comprennent les déterminants comportementaux, environnementaux, économiques et autres déterminants sociaux de la santé.14 Facteurs de risque comportementaux sont associés à des coûts de santé plus élevés et à une productivité réduite; ils comprennent:

  • consommation de tabac,
  • régimes alimentaires malsains,
  • inactivité physique et
  • consommation nocive d’alcool.

D’autres facteurs de risque incluent l’urbanisation croissante, qui contribue à modifier l’activité physique et les habitudes alimentaires ainsi que la pollution; la pauvreté et les inégalités croissantes de richesse (en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire), qui affectent l’accès à des aliments nutritifs et abordables; et la pollution de l’air intérieur, qui est un problème plus fréquent dans les pays en développement où des cuisinières inefficaces sont souvent utilisées pour la cuisson / le chauffage à l’intérieur et entraînent une exposition à la fumée. Le risque de MNT varie également selon l’âge, le sexe et la génétique.

Interventions

Il existe une gamme d’interventions pour lutter contre les MNT, notamment:15

  • interventions de prévention ciblant les facteurs de risque modifiables et favorisant un mode de vie sain, telles que l’éducation sur les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque, les efforts visant à prévenir et à réduire la consommation de tabac et la consommation nocive d’alcool, et la création d’environnements favorisant une consommation accrue de fruits et de légumes, une consommation réduite de sel et une activité physique accrue;
  • mesures visant à soutenir un traitement efficace et des soins de qualité (en accordant une attention particulière aux besoins des pauvres et des plus vulnérables, y compris ceux qui souffrent de maladies chroniques majeures 16), telles que le renforcement des capacités des systèmes de santé et des agents de santé pour lutter efficacement contre les maladies non transmissibles et assurer la disponibilité et l’abordabilité des médicaments et des technologies de base; et
  • efforts visant à rehausser la priorité accordée aux maladies non transmissibles aux niveaux mondial et national (c.-à-d., leadership and country ownership), pour intégrer la prévention et la lutte contre les MNT dans les politiques, plans et programmes des gouvernements et des institutions multilatérales, et pour promouvoir des mesures législatives, réglementaires et fiscales qui découragent l’usage du tabac et soutiennent la vie en santé.

De plus, les partenariats multisectoriels et autres pour la prévention et le contrôle des MNT soutiennent des efforts plus holistiques en impliquant les responsables de la mise en œuvre de la santé publique ainsi que l’éducation, les entreprises et d’autres parties prenantes dans les efforts.

Réunions de haut niveau des Nations Unies

En 2011, les Nations Unies (ONU.) a tenu une Réunion de haut niveau sur la Prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles. Comme c’était seulement la deuxième fois que l’Assemblée générale des Nations Unies se réunissait pour discuter d’un problème de santé spécifique (le premier étant le VIH), la Réunion de haut niveau a conduit à une plus grande attention mondiale aux maladies non transmissibles et a appelé à de nouveaux objectifs mondiaux et à un plan d’action pour lutter contre les maladies non transmissibles.17 En 2014, l’ONU a tenu une deuxième Réunion de haut niveau sur le sujet afin d’examiner les progrès, et plus récemment, en septembre 2018, elle a de nouveau convoqué un examen complet des progrès lors d’une troisième Réunion de haut niveau sur les MNT.18

Objectifs mondiaux

Ces dernières années, les principaux objectifs mondiaux en matière de MNT ont été fixés à travers :

Plan d’Action Mondial de l’OMS pour les MNT

Le Plan d’action Mondial de l’OMS pour la Prévention et la Lutte contre les MNT, 2013-202019 a été approuvé par l’Assemblée Mondiale de la santé en 201320.Parmi ses objectifs figurent :

  • réduire de 25 % les décès dus aux MNT en 2025.21 La réalisation de cet objectif, souvent appelé objectif  » 25 par 25 ”, est au centre de la feuille de route définie dans le Plan d’action mondial de l’OMS.
  • réduire de 30 % la prévalence de la consommation actuelle de tabac chez les personnes âgées de 15 ans et plus. Cet objectif s’appuie sur les objectifs de la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) de 2003 : réduire la demande et l’offre de tabac.22
  • réduire la consommation nocive d’alcool d’au moins 10% (le cas échéant, dans le contexte national). Adoptée en 2010, la Stratégie mondiale de l’OMS pour Réduire la consommation nocive d’alcool décrit les options politiques et les interventions pertinentes.23
  • réduire la prévalence de l’activité physique insuffisante de 10%. Bien qu’elle ait maintenant plus de dix ans, la Stratégie mondiale de l’OMS sur l’alimentation, l’Inactivité physique et la santé de 2004 attribue des responsabilités et fixe des objectifs pour améliorer la santé physique.24
  • atteindre une disponibilité de 80% des technologies de base abordables et des médicaments essentiels, y compris les génériques, nécessaires pour traiter les principales maladies non transmissibles dans les établissements publics et privés.

En outre, le Plan d’action mondial de l’OMS souligne que d’autres MNT sont  » souvent associées à des troubles mentaux et à d’autres affections et que les troubles mentaux coexistent souvent avec d’autres facteurs médicaux et sociaux;” par conséquent, le plan devrait être mis en œuvre  » en étroite coordination avec le Plan d’action mondial de l’OMS pour la santé mentale, 2013-2020. »25

ODD 3: Réduire la Mortalité prématurée due aux MNT

Adoptés en 2015 par tous les États membres des Nations Unies, les Objectifs de développement durable (ODD) comprennent un objectif relatif aux MNT et plusieurs cibles liées aux facteurs de risque à atteindre d’ici 2030 dans le cadre de l’ODD 3 ( » assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges ”), y compris la réduction d’un tiers de la mortalité prématurée due aux MNT par la prévention et le traitement et la promotion de la santé mentale et du bien-être.26

Efforts du gouvernement américain

Bien qu’il ne s’agisse pas historiquement d’un domaine d’intérêt majeur, l’attention du gouvernement américain aux MNT s’est récemment accrue. U.S. L’engagement dans les MNT mondiales a largement inclus la diplomatie de la santé, la recherche scientifique et l’assistance technique, s’appuyant souvent sur l’expérience du gouvernement américain en matière de MNT au niveau national, ainsi que sur certains financements. Par exemple, les États-Unis ont joué un rôle important dans les efforts internationaux visant à définir les priorités mondiales et à suivre les efforts déployés par les pays pour réduire l’impact des MNT.

Organisation

Bien qu’il n’existe aucun programme américain qui se concentre spécifiquement sur les MNT dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les MNT et leurs facteurs de risque ont été abordés dans le cadre d’autres programmes américains. les activités de santé mondiale, telles que la santé maternelle et infantile (MCH), le VIH et les efforts de nutrition.27 Ces efforts sont soutenus par le département de la Santé et des Services sociaux (HHS) et ses divisions opérationnelles, notamment les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et les National Institutes for Health (NIH), ainsi que d’autres agences et départements:

HHS

Les CDC travaillent sur les MNT mondiales depuis plus de 20 ans grâce à la surveillance et à l’épidémiologie des maladies, à l’identification des facteurs de risque, au développement de stratégies de prévention fondées sur des données probantes et aux efforts visant à accroître la capacité des pays à lutter contre les MNT. Les efforts portent sur des questions telles que le cancer du col de l’utérus, les cuisinières propres, l’épidémiologie et la formation axées spécifiquement sur les maladies non transmissibles, l’hypertension, la promotion de l’activité physique et la lutte antitabac.28

Plusieurs instituts des NIH mènent des recherches sur les maladies non transmissibles, y compris des recherches axées sur le monde entier en tant que membres de l’Alliance mondiale pour les maladies Chroniques29 (un partenariat public-privé international qui facilite les collaborations de recherche axées sur les maladies non transmissibles), et soutiennent des programmes de surveillance et de formation sur les maladies non transmissibles, renforçant les capacités locales et informant les politiques nationales en matière de maladies non transmissibles.

Le Bureau des Affaires mondiales du HHS (OGA) dirige l’engagement du Ministère auprès des partenaires multilatéraux et coordonne les contributions des divisions opérationnelles du HHS à la réalisation des objectifs du ministère en matière de MNT.30

Autres efforts américains en matière de MNT

Les efforts du département d’État mettent l’accent sur les partenariats public-privé en mettant l’accent sur le cancer et l’exposition à la fumée des fourneaux.31

L’approche de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à l’égard des MNT met l’accent sur les investissements dans le renforcement des systèmes de santé, les efforts de santé mondiaux existants  » établissant les bases sur lesquelles les efforts futurs en matière de MNT peuvent être basés. » 32 Dans quelques cas, l’agence a identifié des interventions rentables pour lutter contre les maladies non transmissibles, telles que l’intégration du dépistage du tabagisme et du counseling dans les programmes de soins prénatals.

La Millennium Challenge Corporation (MCC), une société gouvernementale américaine axée sur la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans les pays à revenu faible et intermédiaire, soutient des projets de santé visant à lutter contre les maladies non transmissibles dans certains pays.33

Les États-Unis utilisent également une approche collaborative entre les organismes et les ministères pour lutter contre les MNT à l’échelle mondiale. Par exemple, le Plan d’urgence du Président pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR) en collaboration avec le Centre international Fogarty des NIH a lancé un Projet d’intégration du VIH / MNT qui explore comment les plates-formes existantes du système de santé sur le VIH pourraient être utilisées pour lutter contre les MNT, en particulier les maladies cardiovasculaires, le cancer du col de l’utérus, la dépression et le diabète (MNT qui sont plus susceptibles de causer des problèmes de santé pour les personnes vivant avec le VIH).34

Financement

À l’heure actuelle, le financement destiné spécifiquement à lutter contre les maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire n’est pas désigné par le Congrès, et ce financement n’est pas facilement identifiable au niveau des agences. Lorsque le financement des MNT est identifiable, il reste relativement faible. Par exemple: En 2012, le Centre international Fogarty des NIH a accordé 14 millions de dollars à 15 instituts de recherche pour financer la formation dans des domaines de recherche liés aux maladies non transmissibles dans les pays en développement, et ces dernières années, il a fait d’autres annonces de disponibilité de financement dans des domaines similaires.35 De l’exercice 2002 à l’exercice 2012, les NIH et les CDC ont accordé près de 41 millions de dollars aux chercheurs pour financer des recherches liées à l’utilisation et à l’impact du tabac à l’échelle mondiale.36 En 2014, l’USAID a annoncé son intention de soutenir, par le biais de garanties de prêts partiels offertes par son Autorité de crédit au développement, la mise à disposition de 125 millions de dollars de financement privé pour les fabricants et les distributeurs de poêles et de combustibles de cuisson propres.37 De 2008 à 2013, le CCM a fourni environ 42 millions de dollars pour lutter contre les maladies non transmissibles en Mongolie au cours des cinq années de vie du pacte de CCM de ce pays.38

Questions clés pour les États-Unis

Sans efforts importants pour s’attaquer aux principaux facteurs de risque et aux déterminants sociaux sous-jacents à l’origine des MNT, le bilan économique et social du nombre croissant de personnes touchées par les MNT dans les pays en développement continuera de s’alourdir. De nombreux experts en santé publique soulignent l’importance d’une intervention précoce dans les efforts de réduction des MNT, car elles se développent généralement avec le temps et sont plus difficiles – et coûteuses – à traiter plus tard. Certains ont appelé à des États-Unis dédiés. le financement gouvernemental pour les MNT, tandis que d’autres affirment qu’il est nécessaire de prioriser le financement des programmes de santé mondiaux existants en période de contraintes budgétaires, en particulier à la lumière de la proposition de l’administration actuelle de réduire considérablement le financement de la santé mondiale.

À l’avenir, une question primordiale est de savoir si l’administration actuelle soutiendra les efforts mondiaux de lutte contre les MNT. Parmi les autres opportunités et défis auxquels sont confrontés les décideurs, citons :

  • concilier la nécessité de s’attaquer à un problème croissant de MNT et la nécessité de terminer le programme sur les maladies infectieuses (p. ex., mettant fin à l’épidémie de VIH et éradiquant la poliomyélite);
  • décider de la meilleure façon dont les États-Unis peuvent contribuer aux efforts mondiaux en matière de MNT (à la lumière de leur expérience dans la lutte contre les MNT au niveau national);
  • soutenir la poursuite de la recherche sur les facteurs de risque et les moteurs des MNT et accélérer la recherche et la mise en œuvre de solutions innovantes qui traitent ces facteurs de risque et renforcent la capacité des systèmes de santé à réagir aux MNT; et
  • s’attaquer aux préoccupations liées au commerce et à la propriété intellectuelle afin de soutenir les efforts continus de recherche et de développement sur les MNT tout en élargissant la disponibilité et l’accès abordable aux médicaments, diagnostics et traitements contre les MNT dans les pays en développement.
Notes de fin
  1. IHME, The Global Burden of Disease: Generating Evidence, Guiding Policy, 2013.

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  2. Onu, Rapport de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio de Janeiro, Brésil, 20-22 juin 2012), A/CONF.216/16, 2012.

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  3. Certaines MNT peuvent être causées par des infections virales, mais les maladies elles-mêmes ne sont ni infectieuses ni transmissibles. Bien qu’elles soient parfois appelées  » maladies chroniques”, les MNT ne se distinguent pas par leur durée. OMS, ” Maladies non transmissibles », page web, http://www.who.int/topics/noncommunicable_diseases/en/; OMS,  » Maladies non transmissibles », fiche d’information, Janv. 2015; OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2018.

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  4. OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2018.

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  5. en 2015. OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2017.; OMS, « Charge de morbidité: Estimations de l’OMS pour les AVCI, 2000-2015″, Tableaux récapitulatifs des estimations de la santé mondiale 2015, Déc. 2016; ONU, ”Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la Prévention et le contrôle des maladies non transmissibles », A/66/L.1, sept. 16, 2011.

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  6. OMS :  » Maladies cardiovasculaires (MCV), fiche d’information, mai 2017;  » Cancer « , fiche d’information, Fév. 2018; « Maladies respiratoires chroniques », page web, www.qui.int/respiratory/en/;  » Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) », fiche d’information, Déc. 2017; « Diabète », fiche d’information, nov. 2017.

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  7. OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2018.

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  8. Le plan d’action 2008-2013 de l’OMS pour la stratégie mondiale de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles : prévenir et contrôler les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète indiquait :  » Il existe de nombreuses autres affections non transmissibles d’importance pour la santé publique. Ils comprennent l’ostéoporose, les maladies rénales, les maladies buccales, les maladies génétiques, les maladies neurologiques et les maladies causant la cécité et la surdité. Bon nombre de ces conditions font l’objet d’autres stratégies, plans d’action et orientations techniques de l’OMS et ne sont donc pas directement prises en compte par ce plan. De même, les troubles de santé mentale ne sont pas inclus ici malgré le lourd fardeau de maladie qu’ils imposent, car ils ne partagent pas les mêmes facteurs de risque (autres que la consommation nocive d’alcool), et parce qu’ils nécessitent des stratégies d’intervention différentes. » De même, le Plan d’action mondial 2013 de l’OMS pour la prévention et la lutte contre les MNT, 2013-2020, a reconnu d’autres MNT importantes.

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  9. OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2018.

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  10. en 2015. OMS, ” Maladies non transmissibles « , fiche d’information, juin 2018.

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  11. Selon l’OMS,  » Dans les pays africains, les décès dus aux maladies non transmissibles devraient dépasser les décès combinés de maladies transmissibles et nutritionnelles et de décès maternels et périnataux en tant que causes de décès les plus courantes d’ici 2030 ”; voir OMS,  » Maladies non transmissibles ”, fiche d’information, mars 2013. Voir aussi OMS,  » Projections de la mortalité et des causes de décès, 2015 et 2030 ”, Tableaux récapitulatifs des Estimations de la santé mondiale pour 2012, juillet 2013.

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  12. OMS, « Estimations de la santé mondiale 2016: Décès par Cause, Âge, Sexe, par Pays et par Région, 2000-2016” et « Estimations de la Santé Mondiale 2016: Décès par Cause, Âge et Sexe, par Groupe de Revenus de la Banque Mondiale, 2000-2015”, Tableaux Récapitulatifs des Estimations de la Santé Mondiale 2016, Avril 2018; OMS, « Indicateur: Prévalence du tabagisme en 2016, ”Tableau de bord des Visualisations des Statistiques de la Santé Mondiale, http://apps.who.int/gho/data/node.sdg.3-a-viz?lang=en; OMS, Statistiques de la santé Mondiale 2018, 2018; OMS, Référentiel de données de l’Observatoire mondial de la santé http://apps.who.int/gho/data/view.main.1780?lang=en; OMS, Référentiel de données de l’Observatoire mondial de la santé, http://apps.who.int/gho/data/view.main.WB2480A?lang=en.

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  13. D.E. Bloom, et al., The Global Economic Burden of Noncommunicable Diseases, Forum Économique mondial / Harvard School of Public Health, Sept. 2011.

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  14. Onu, « Déclaration politique de la Réunion de Haut niveau de l’Assemblée générale sur la Prévention et le contrôle des Maladies non transmissibles ”, A/66/L.1, sept. 16, 2011.

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  15. Robert Beaglehole, et al.,  » Actions prioritaires pour la crise des maladies non transmissibles « , The Lancet, 6 avril 2011; OMS, Plan d’action mondial pour la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles, 2013-2020, 2013; OMS, Rapport de situation mondial sur les maladies non transmissibles 2010, 2011; OMS, Rapport de situation mondial sur les maladies non transmissibles 2014, 2014. OMS, Suivi des progrès des maladies non transmissibles 2017, 2017.

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  16. OMS, Site Web du Département des Maladies chroniques et de la Promotion de la Santé, http://www.who.int/chp/en/index.html.

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  17. U.N., « Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la Prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles”, A/66/L.1, sept. 16, 2011.

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  18. Onu, « La Réunion de Haut Niveau de l’Assemblée Générale sur les Maladies Non transmissibles Exhorte les Objectifs Nationaux et les Engagements mondiaux pour prévenir les Pertes de vies humaines inutiles ”, GA/11530, 10 juillet 2014, https://www.un.org/press/en/2014/ga11530.doc.htm; OMS, « Gouvernance: Troisième Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les MNT (2018), ” page web, http://www.who.int/ncds/governance/third-un-meeting/en/; ONU, « Déclaration politique de la troisième réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles”, A/RES/73/2, oct. 17, 2018, http://www.un.org/en/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/RES/73/2.

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  19. Le plan comprend un cadre de suivi complet pour la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles qui définit neuf objectifs mondiaux volontaires pour 2025 et 25 indicateurs pour suivre les progrès accomplis dans leur réalisation. OMS, Plan d’action mondial pour la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles, 2013-2020, 2013.

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  20. 66e AMH,  » Suivi de la Déclaration politique de la Réunion de Haut niveau de l’Assemblée Générale sur la Prévention et le Contrôle des Maladies Non transmissibles ”, WHA66.10, 27 mai 2013.

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  21. Plus précisément, la réduction relative de 25 % de la mortalité globale due aux maladies cardiovasculaires, au cancer, au diabète ou aux maladies respiratoires chroniques concerne la mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles entre 30 et 70 ans. 66e WHA, « Suivi de la Déclaration politique de la Réunion de Haut niveau de l’Assemblée Générale sur la Prévention et le Contrôle des Maladies Non transmissibles”, WHA66.10, 27 mai 2013.

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  22. Adoptée par l’Assemblée mondiale de la santé en 2003 et entrée en vigueur en 2005, la CCLAT est le premier traité international négocié sous les auspices de l’OMS et porte sur un certain nombre de domaines liés au tabac, notamment  » la protection des politiques de santé publique en matière de lutte antitabac contre les intérêts de l’industrie du tabac. »

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  23. OMS, Stratégie mondiale pour réduire la consommation nocive d’alcool, 2010.

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  24. OMS, Stratégie mondiale sur l’alimentation, l’inactivité physique et la santé, 2004.

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  25. Les troubles de santé mentale sont eux-mêmes des MNT, mais ils sont traités séparément par l’OMS dans le cadre du Plan d’action pour la santé mentale de l’OMS, 2013-2020, 2013.

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  26. Le facteur de risque et les autres cibles connexes des ODD comprennent: Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances, y compris l’abus de stupéfiants et la consommation nocive d’alcool; D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de décès et de maladies dus à des produits chimiques dangereux et à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et des sols; Renforcer la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte Antitabac dans tous les pays, selon qu’il conviendra; et soutenir la recherche et le développement de vaccins et de médicaments contre les maladies transmissibles et non transmissibles qui touchent principalement les pays en développement, assurer l’accès à des médicaments et vaccins essentiels à un coût abordable, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique, qui affirme le droit des pays en développement d’utiliser pleinement les dispositions de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce concernant les flexibilités visant à protéger la santé publique, et, en particulier, d’assurer l’accès aux médicaments pour tous. ONU, transformer notre monde: le Programme de développement durable à l’horizon 2030, 2015.

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  27. Interaction,  » Maladies non transmissibles « , Global Health Briefing Book, 2013.

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  28. CDC, ”Maladies non transmissibles: À propos de l’utilisation », page web, http://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/ncd/about.html; CDC, « CDC Global Noncommunicable Diseases (NCDS) », page web, http://www.cdc.gov/globalhealth/healthprotection/ncd/.

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  29. Les membres du GACD des NIH sont l’Institut National du Cœur, du Poumon et du Sang (NHLBI), l’Institut National du Cancer (NCI), l’Institut National de la Santé Mentale (NIMH) et le Centre International Fogarty (FIC). GACD, ”Membres de l’Alliance », page web, https://www.gacd.org/about/people-and-organisation/alliance-members; GACD, ”À propos, » page web, http://www.gacd.org/about.

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  30. HHS/OGA, ”Ce que nous faisons », page web, http://www.hhs.gov/about/agencies/oga/about-oga/what-we-do/index.html. La Stratégie mondiale des États-Unis Le Ministère de la Santé et des Services sociaux (2016) inclut l’objectif 6, qui vise à « S’attaquer aux Modèles mondiaux Changeants de Décès, de Maladie et de déficience Liés au Vieillissement de la Population. »

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  31. Par exemple, le partenariat Ruban Rose/Ruban Rouge réunit la plate-forme mondiale du gouvernement américain sur le VIH / SIDA avec des partenaires pour accroître la disponibilité du dépistage et du traitement du cancer du col de l’utérus, en particulier pour les femmes séropositives à haut risque, et promouvoir des programmes d’éducation sur le cancer du sein dans les pays d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine. En outre, la Global Alliance for Clean Cookstoves – qui est maintenant hébergée par la Fondation des Nations Unies – promeut l’adoption de poêles et de combustibles propres et efficaces dans 100 millions de foyers d’ici 2020. Département d’État, « Aperçu du Ruban Rouge du Ruban Rose”, fiche d’information, sept. 2011; OGAC, page web Ruban Rose / Ruban Rouge, www.pepfar.gov/partnerships/ppp/prrr /; Département d’État, ”Alliance Mondiale pour des Foyers Propres », page web, https://2009-2017.state.gov/s/partnerships/cleancookstoves/index.htm; Alliance Mondiale pour des foyers Propres, ”À propos, » page web, http://cleancookstoves.org/about/.

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  32. Ariel Pablos-Mendez, « Fournir des soins de qualité, Abordables et équitables pour améliorer la santé », Blog Impact de l’USAID, 2011.

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  33. Par exemple, un projet de santé axé sur les MNT en Mongolie, dont le pacte de pays s’est achevé en 2013; voir MCC, « Mongolia Compact”, page web, https://www.mcc.gov/where-we-work/program/mongolia-compact; page web « Santé” du MCC, https://www.mcc.gov/sectors/sector/health.

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  34. FIC, « La recherche pour guider la pratique: Améliorer les plateformes VIH/ SIDA pour lutter contre les MNT dans les milieux à faibles ressources,  » page Web, https://www.fic.nih.gov/About/Staff/Policy-Planning-Evaluation/Pages/pepfar-ncd-project.aspx; FIC, « Bulletin d’information sur les questions de santé mondiale de juillet / août 2018: Une étude explore comment réutiliser la plateforme VIH pour lutter contre les MNT,  » page web, https://www.fic.nih.gov/News/GlobalHealthMatters/july-august-2018/Pages/repurpose-hiv-platform-ncds.aspx.

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  35. FIC,  » awarded14M awarded for chronic disease research training through NCD-Lifespan program « , Global Health Matters, bulletin, sept./Oct. 2012. Par exemple, il a actuellement une annonce de financement pour le même programme, le programme MNT et Blessures tout au long de la vie, à la page Web FIC,  » Global Noncommunicable Diseases and Injury Research”, https://www.fic.nih.gov/Programs/Pages/global-ncds-research.aspx.

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  36. FIC, et al., Programme International de Recherche et de renforcement des capacités sur le Tabac et la Santé : Examen du Programme 2002-2012, 2013.

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  37. USAID, « L’USAID Annonce un Nouveau Financement de 125 Millions de dollars pour Soutenir des Foyers de cuisson et des Combustibles de cuisson Propres « , communiqué de presse, Nov. 21, 2014, https://2012-2017.usaid.gov/news-information/press-releases/nov-21-2014-usaid-announces-125-million-new-financing-support-clean-cookstoves..

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  38. MCC, « Mongolia Compact”, page web, https://www.mcc.gov/where-we-work/program/mongolia-compact.

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