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Congolais nostalgiques de l’ère de Mobutu, le léopard du Zaïre léopard du Zaïre

Cela fait 21 ans que le maréchal Mobutu Sese Seko a été évincé de la tête de la République démocratique du Congo, ce qui signifie 21 ans que le grand pays africain a troqué la dictature pour une démocratie supposée. Et même si le pays semblait suffoquer sous le régime autocratique de Mobutu, de nombreux Congolais regardent désormais avec nostalgie les années zaïroises, comme on appelait le pays à l’époque. De la fierté nationale aux routes et à l’électricité, en passant par l’affaiblissement de l’influence tribale, les succès du « maréchal » semblent désormais l’emporter sur ses nombreux échecs.

Au nord de la RD Congo, non loin de la frontière avec la République centrafricaine, se trouve Gbadolite. C’est l’endroit que Mobutu, le « léopard du Zaïre », a choisi pour être le bastion de son pouvoir. Ancien hameau de 2 000 âmes composé de quelques cabanes en terre cuite, Gbadolite a été transformé à la fin des années 1960 pour accueillir le dictateur et son entourage. En quelques années, une ville moderne et élégante a émergé au cœur de la forêt tropicale.

Mais un matin de mai 1997, le village s’est retrouvé figé dans le temps. Chassé par les rebelles menés par Laurent-Désiré Kabila, Mobutu doit fuir au Maroc. Les palais extravagants du maréchal ont été pillés ou détruits. Certains bâtiments en construction n’ont jamais été achevés.

Nos reporters Horaci Garcia Marti et Thomas Nicolon ont visité les ruines de Gbadolite puis Kinshasa, la capitale congolaise animée, pour tenter de comprendre les traces laissées par Mobutu dans le paysage et dans la conscience collective au sens large.

En s’adressant à ceux qui ont travaillé avec le dictateur, ainsi qu’à ceux qui ont souffert de son régime autocratique, nos journalistes explorent la difficulté de sortir d’une dictature qui a duré plus de trois décennies.

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